Initialement dévoilé lors de l’événement Microsoft qui s’est Tenu au début du mois de mai 2020, Chorus s’est fait particulièrement discret depuis. Heureusement, les Allemands du studio Fishlabs sont venus nous trouver avec une jolie démo, et une date de sortie calée pour très bientôt. Voici nos premières impressions, manette en mains.
Alors qu’on n’avait pas entendu parler du jeu depuis un bon moment, Deep Silver a lâché une bombe dès les premiers instants de la conférence qui nous présentait la démo à venir. Chorus (stylé CHORVS, ouais, comme le groupe CHVRCHES, faut croire que c’est à la mode) va donc débarquer le 3 décembre prochain sur PC (Steam & EGS), consoles (PS4, PS5, XBO, XSX) et services de cloud gaming (Stadia et Amazon Luna), soit dans à peu près 3 mois. Si vous n’êtes pas familiers avec le studio Fishlabs, sachez que ces derniers sont connus pour leur série de jeux de combat spatial Galaxy On Fire, sortie sur mobiles. Bref, s’il s’agit de leur premier jeu d’envergure sur des machines modernes, le genre du shooter spatial ne leur est absolument pas étranger, ce qui devrait rassurer les joueurs.
Au vu des premiers trailers on pensait avoir affaire à un space opéra dans la veine de ces jeux qui nous laissent choisir notre destin, qu’il s’agisse d’Elite Dangerous, de Freelancer (pour les anciens), ou de Star Citizen (si une version 1.0 sort un jour). Que nenni. Chorus est en réalité un shooter spatial narratif qui s’inspire de nombreux autres titres dans son rendu visuel, et dans son gameplay.
Space Odysey
Car oui, en visionnant les trailer déjà sortis, et surtout le dernier, on se rend compte que le jeu va proposer une patte visuelle qui mélange de nombreuses influences, avec du Control (de Remedy) pour les parties en intérieur, une ambiance qui fait un peu penser à Everquest (ou Crimson Skies dans l’espace), et certains passages, à l’intérieur de vaisseaux ou de bases, qui rappelleront des souvenirs aux vétérans qui ont durci leur cuir sur Descent. En termes de maniabilité, il faut plutôt aller lorgner du côté de Star Wars Squadrons.
On va contrôler notre vaisseau au stick droit, le gauche nous sert à gérer la manette des gaz de haut en bas, tandis qu’on effectue des tonneaux d’évitement de droit à gauche (dédicace à Peppy Hare, les vrais savent). Enfin, le bouton de tranche permettra d’utiliser le drift, une feature largement vendue lors de notre présentation. Ce dérapage permet en fait d’orienter le vaisseau comme bon nous semble, sans modifier son vecteur de déplacement. Il faut avouer que cette figure est particulièrement pratique pour descendre un ennemi qui nous colle au train. Au niveau combat, on va profiter d’un arsenal limité, mais qu’il va falloir savoir utiliser à la perfection.
Tout d’abord, notre vaisseau est équipé de trois armes asservies aux touches du D-Pad de la manette, la quatrième direction étant réservée à un système de réparation asservi à un cooldown afin de colmater les brèches de la coque. Il va donc falloir savoir quelle arme utiliser et contre qui. Les missiles sont parfaits pour les cibles fixes ou très lentes, et permettent d’infliger un maximum de dégâts, mais leur vitesse faible et leur système de tracking les rendent inutiles contre les chasseurs. Contre ces derniers, c’est la gateling qu’on va préférer, afin d’envoyer un maximum de projectiles, même si ces derniers ne sont pas très dévastateurs. Enfin, le laser permet de mettre de très grosses tartes, au prix d’un temps de recharge hyper long.
Ce dernier sera principalement utilisé pour détruire les boucliers des gros vaisseaux qu’on s’empressera de terminer à coups de missiles. Si vous avez une visée digne d’un sniper, le laser permet aussi de oneshot les petits chasseurs, ce qui apporte une jolie satisfaction personnelle. Reste que lors de notre démo, on n’a vu que 4 types d’ennemis, ce qui est assez vite redondant. On espère que leur variété sera nettement plus étoffée dans la version finale du jeu, sachant que les développeurs nous ont même promis des combats de boss.
Interstellar
En plus de son artillerie, notre vaisseau va être équipé de trois modifications qui vont agir sur certaines statistiques. On pourra monter de gros moteurs, un meilleur système de visée pour les gateling, ou encore des missiles avec un meilleur suivi. Bref, chaque station spatiale sera l’occasion de dépenser des thunes pour pimper notre bécane. Deux pouvoirs viennent s’ajouter à tout cela. Le rite des sens qui s’apparente à un sonar (et qui met en surbrillance les points d’intérêt alentours), tandis que le rite du chasseur nous permet de se retrouver directement au cul d’un vaisseau qui vient de nous passer sous le nez (un peu comme le mode dogfight d’Ace Combat : Assault Horizon). Pour survivre, il va donc falloir allier mobilité, esquives, et passer d’une arme à l’autre en permanence pour optimiser notre puissance, faute de quoi on se retrouve très rapidement réduit à l’état de poussière d’astéroïde. On va aussi faire face à des vaisseaux amiraux qu’il faudra bousiller via l’attaque de weakspots rouges impossibles à rater. Visuellement, l’ensemble est d’ailleurs plutôt agréable à l’œil, et Chorus fait d’ailleurs appel aux dernière technologies avec la présence du DLSS sur PC, tandis que les versions PS5 XSX offriront de la 4K 60 fps. Aucune feature spécifique autour de la manette DualSense ne sera cependant utilisée.
L’aspect narratif n’est pas laissé en arrière, et le jeu va nous faire incarner un couple inattendu, formé de Nara, l’héroïne du jeu (qu’on ne verra que lors des cinématiques, on ne fait que piloter le vaisseau), et son spaceship appelé Forsaken. Ce dernier est un personnage à part entière, puisque son IA s’exprime, et finalement, c’est lui que l’on contrôle, puisqu’on ne voit jamais Nara. Au niveau de l’histoire on reste dans du classique façon Star Wars, sauf que l’Empire s’appelle ici Le Cercle, que l’empereur est Le Prophète, et que Dark Vador n’est autre que Nara. Sauf qu’après avoir massacré de nombreuses vies, Nara a décidé de se retourner contre son patron, et de rendre sa liberté à la galaxie. La tâche ne sera pas mince, puisqu’il faudra convaincre les résistants de s’allier avec leur ancien ennemi, mais aussi combattre contre le Cercle et son armée d’aliens surpuissants.
Dans l'espace super infini
Alors que l’Empire est une entité strictement militaire dans la saga de George Lucas, le Cercle prend ici une dimension quasi religieuse assez intéressante. Cela nous amènera à visiter des temples spatiaux et à découvrir de nouveaux pouvoirs, les fameux rites. On espère d’ailleurs que d’autres seront disponibles au fur et à mesure du jeu. Mais quoi qu’il en soit, l’aspect narratif semble avoir clairement fait l’objet d’un soin particulier, ce qui devrait plaire aux joueurs à la recherche d’une véritable aventure.
ON L’ATTEND… LA TETE DANS LES NUAGES
Sous ses dehors de space shooter un peu classique, CHORVS s’annonce comme un jeu atypique avec sa narration qui prend une place capitale. Alors qu’on espérait dézinguer des ennemis en ayant une bonne raison de le faire, on se rend compte après cette preview qu’on va surtout vivre une belle histoire, et tuer quelques ennemis au passage. Reste à voir si le gameplay pourra se renouveler grâce aux rites de Nara et de Forsaken, et si les développeurs de Fishlabs ont créé assez de contenu pour que les joueurs continuent de squatter le titre, même une fois l’histoire terminée. Réponse le 3 décembre prochain sur PS5/PS4, Xbox Series X|S, Xbox One, PC et Stadia.